La première guerre mondiale

Discipline
Histoire
Niveaux
CM2.
Auteur
S. BOUTRIN
Objectif
Thème 3 : La France, des guerres mondiales à l'Union européenne
Relation avec les programmes

Cycle 3 - Programme 2016

  • Ordonner des faits les uns par rapport aux autres et les situer dans une époque ou une période donnée.
  • Utiliser des documents donnant à voir une représentation du temps (dont les frises chronologiques), à différentes échelles, et le lexique relatif au découpage du temps et suscitant la mise en perspective des faits.
  • Mémoriser les repères historiques liés au programme et savoir les mobiliser dans différents contextes.
Dates
Créée le 30 décembre 2017
Modifiée le 30 décembre 2017
Statistiques
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Licence
GNU-GPLLicence GNU GPL (Licence Publique Générale) ?.

Comment commence la Première Guerre Mondiale ?
Comment survivre dans les tranchées ?
Pourquoi cette guerre est-elle différente des autres ?
Comment la Première Guerre Mondiale se termine-t-elle ?
Comment l'Europe traverse-t-elle les années d'après-guerre ?
Bilan, frise historique.
Evaluation.
Prolongement : visite des archives municipales sur le thème de la Première Guerre Mondiale.

Déroulement des séances

1

Comment commence la Première Guerre Mondiale ?

Dernière mise à jour le 30 décembre 2017
Discipline / domaine
Histoire
Objectif
Comprendre l'enchainement des évènements qui conduit à la guerre.
Comprendre ce qu'est la mobilisation et ce qu'elle entraine.
Comprendre la force de frappe de l'artillerie face à la défense des frontières.
Connaître la contre-attaque française face à l'offensive allemande pour sauver Paris.
Durée
120 minutes (8 phases)
Matériel
Projecteur
CD-rom Histoire à revivre, éditions Accès.
Informations théoriques
Contexte historique pour l'enseignant
L’assassinat de l’archiduc héritier François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914 aurait pu ne provoquer qu’une nouvelle crise en Europe centrale. Mais, les puissances européennes sont incapables de gérer cette crise. La question des responsabilités dans le déclenchement de la guerre trouve deux réponses :
– la thèse de la responsabilité de l’Allemagne est aussi ancienne que la guerre elle-même : elle est affirmée dans le traité de Versailles (28 juin 1919) et justifie les réparations exigées par les vainqueurs. En effet, les buts de guerre allemands seraient l’expression de revendications présentes dans la société allemande avant 1914, qu’il s’agisse de la création d’une Europe soumise au Reich ou de l’établissement d’un empire colonial en Afrique. L’Allemagne aurait donc saisi la première occasion , l’attentat de Sarajevo, pour passer à l’acte et tenter d’imposer une hégémonie européenne ; mais l’Allemagne n’est pas la seule puissance à trouver des intérêts dans la guerre. La France veut récupérer l’Alsace-Lorraine. Le Royaume-Uni, pour protéger son industrie et sa liberté de mouvement dans l’Empire, est prêt à éliminer la flotte allemande. La Russie veut contrôler les Détroits et renforcer son allié serbe, ce qui la met en conflit direct avec l’Autriche-Hongrie, soucieuse de conserver son influence dans les Balkans. La Russie, affaiblie par sa défaite face au Japon en 1905 mais qui reconstitue rapidement ses forces, inquiète aussi l’Allemagne.
Deux systèmes d’alliances s’opposent en Europe, dont la configuration a fait naître en Allemagne une psychose d’encerclement : la France s’est alliée au Royaume-Uni en 1904 et à la Russie en 1907, tandis que l’Allemagne fait bloc avec l’Autriche-Hongrie depuis 1879. Pour faire pièce à la Russie, le Reich s’est rapproché de la Turquie, qui, occupe une place essentielle : elle peut bloquer les détroits, route principale des exportations russes, et contraindre la Russie à maintenir un grand nombre de soldats dans le Caucase, c’est-à-dire à diviser ses forces. Mais, lorsque la Ligue balkanique – Serbie, Bulgarie, Grèce, Monténégro –, soutenue par la Russie, défait la Turquie en 1912, ce dispositif est anéanti. Pour le chef d’état-major Helmut von Moltke, l’Allemagne est placée dans une position défensive qui ne peut que se dégrader, et seule une guerre préventive pourrait empêcher la situation d’empirer. C’est pourquoi, en août 1914, il fait appliquer le « plan Schlieffen », qui fait le pari que la mobilisation russe sera longue et que l’Allemagne exploitera ce délai pour lancer à l’Ouest, en violant la neutralité belge, une guerre éclair d’anéantissement des armées françaises. Mais l’offensive allemande est stoppée sur la Marne en septembre : c’est la fin de l’illusion d’une guerre courte et facile.
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand et son épouse sont assassinés par un nationaliste serbe. Cet attentat exprime la virulence du nationalisme « yougoslave » dirigé contre l’Autriche-Hongrie, coupable d’avoir annexé la Bosnie-Herzégovine en 1908. L’option d’une guerre préventive contre la Serbie est adoptée. Mais tout dépend du soutien de Berlin. Guillaume II, sûr de la supériorité des forces allemandes et persuadé de la neutralité anglaise, se range du côté des va-t-en-guerre. Il donne carte blanche à Vienne, où les diplomates s’affairent pour rédiger un ultimatum inacceptable pour les Serbes. Le gouvernement autrichien attend le 23 juillet pour remettre son ultimatum à Belgrade. Ce jour-là, le président de le République Française Raymond Poincaré part en visite officielle à Saint-Pétersbourg. En huit jours, la guerre déborde le cadre balkanique et, par le jeu automatique des alliances, devient un conflit européen.
Remarques
La séance peut être coupée en 2 séances d'une heure chacune.

1. Souvenons-nous.

collectif | 10 min. | réinvestissement

Rappel en images de la guerre franco-prussienne et de la perte de l'Alsace et de la Lorraine en 1871.

Napoléon III a entrepris plusieurs guerres à l'extérieur de la France. La France est entrée en guerre contre la Prusse voisine qui a envahi l'Alsace et la Lorraine. Napoléon III capitule et est fait prisonnier en 1870. La IIIe République proclamée par Léon Gambetta finit par perdre la guerre contre les prussiens. La France a perdu l'Alsace et la Lorraine.

Référence à la leçon H5 et à la fiche élève n°5.

2. L'Europe en 1914 et la déclaration de la guerre.

collectif | 20 min. | découverte

Projection de la carte "Les alliances en Europe en 1914" : 

Que déduisez-vous de cette carte ?

L'Europe de 1914 est divisée en deux blocs dont les pays se sont alliés.

Ces alliances trouvent leur origine dans les rivalités territoriales (Alsace-Lorraine) et coloniale des grands d'Europe.

pays neutre : pays souhaitant rester à l'écart d'un conflit.

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

Quels sont les pays formant la Triple-Entente ?

Lecture de la légende

La France, le Royaume-Uni et la Russie (et leurs colonies). 

La Serbie et le Monténégro sont leurs alliés.

Quels sont les pays formant la Triple-Alliance ?

L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.

Leurs alliés sont la Bulgarie et l'empire ottoman.

Projection de la peinture "Assassinat de l'archiduc" : 

Un élève désigné lit la légende : "Assassinat de l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand de Habsbourg et de sa femme à Sarajevo en Bosnie le 28 juin 1914".

Retour à la carte pour situer la Bosnie et Sarajevo, la Serbie et l'Autriche-Hongrie.

Projection de la chronologie des énènements : 

Projection de la chronologie des évènements et de la carte précédente en simultanée.

Lecture collective du cours des évènements en repérant les lieux sur la carte.

Comment expliquez-vous l'entrée en guerre ?

Les pays européens, liés entre eux par des alliances, sont entrainés dans la guerre les uns après les autres.

Par le jeu des alliances, les pays entrent en guerre pour se protéger. Ce phénomène d'enchainement d'alliances et de peurs mutuelles provoque l'engrenage d'un embrasement de toute l'Europe.

3. La mobilisation des soldats français.

collectif | 20 min. | découverte

Projection de l' "Affiche pour l'Ordre de mobilisation générale" : 

De quel type de document s'agit-il ?

D'une affiche.

Cette affiche reproduit un décret, un ordre officiel du gouvernement décidé par le président de la République et signé par ses deux ministres aux armées. La référence à la République française est donnée par les deux drapeaux.

Quel est son message ?

Cette affiche porte à la connaissance de la population l'ordre de mobilisation adressé à tous les hommes qui peuvent servir dans les armées de terre et de mer. Il porte aussi sur les animaux de trait qui doivent être remis aux armées. Les hommes doivent quitter leur maison, abandonner leurs familles et leur domicile afin de se rendre dans les casernes.

mobilisation : ordre d'un gouvernement de rappeler les hommes, de concentrer du matériel, en vue de préparer la guerre.

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

En août 1914, l'armée de l'air n'existe pas.

Projection de la photographie "Défilé de soldats français".

De quel type de document s'agit-il ?

D'une photo.

Elle a été colorisée en 2014 pour le Centenaire de la Première guerre mondiale.

Qui voit-on ?

Des soldats défilent.

Mobilisés, ces soldats ont quitté leurs champs ou leur travail pour rejoindre les casernes. En 15 jours, près de 4 millions d'hommes sont mobilisés. Du 1er eu 15 août, 10 000 trains vont acheminer hommes, matériel et animaux vers le front.

front : zone de combat 

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

Observez les visages. Que montrent-ils ?

Ils ont l'air grave (sérieux). Ces hommes savent qu'ils partent pour la guerre. Ils font leur devoir de citoyens.

Décrivez l'uniforme des soldats français.

Ils portent un pardessus bleu et un pantalon rouge et sont coiffés d'un képi rouge vif.

Que pensez-vous de ces tenues de combat ? 

Le rouge est beaucoup trop voyant. Les soldats français vont être la cible très facile des tirs ennemis.

L'uniforme d'août 1914 est inadapté à la guerre moderne. Au printemps 1915, les soldats français reçoivent de nouveaux uniformes dit "bleu horizon", moins visibles et plus confortables. Le képi de tissu est remplacé par un casque en acier plus efficace pour arrêter les balles ennemies.

 

4. Exercice écrit : légender un dessin

individuel | 10 min. | entraînement

Projection de la fiche élève n°16

Sur la fiche 16 exercice 1, légendez le dessin du soldat.

Les mots le fantassin, la baïonnette, le képi, le fusil sont expliqués

Les mots sont donnés aux élèves, soit dans l'ordre, soit dans le désordre.

Les élèves complètent leur fiche au crayon à papier.

L'enseignant interroge les élèves à l'oral puis valide en projetant la fiche complétée.

Les élèves corrigent leurs fiches.

Les élèves apprendront le lexique de la fiche 16 "Les mots clés" et reliront le dessin avant la séance suivante.

5. Une guerre de mouvement.

collectif | 15 min. | découverte

Projection de la carte "La guerre des frontières en 1914" : 

Qui envahit la France ?

Les troupes allemandes traversent la Belgique puis investissent le nord de la France et menacent Paris.

Où se concentrent les combats ?

Le long des frontières nord et est de la France.

C'est la bataille des frontières qui s'étend de la mer du Nord à Verdun et jusqu'aux frontières de Lorraine et d'Alsace. 360 000 hommes attaquent en direction des provinces perdues sous le commandement en chef du général Joffre mais se heurtent à une forte résistance adverse et c'est une défaite. Le 22 août 1914 est la journée la plus meurtrière de toute l'histoire militaire française avec 27 000 soldats français tués dans les Ardennes belges.

Projection de la peinture "Artillerie allemande" : 

Décrivez l'armement de l'armée allemande.

Les soldats allemands disposent d'une artillerie lourde qui envoie des obus à longue distance.

artillerie : ensemble des canons et projectiles

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

Les artilleries alliées vont répondre à l'artillerie allemande. Les offensives sont bloquées. La guerre est figée.

offensive : attaque dans le but d'avancer en terrain ennemi

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

Projection de la citations de Charles De Gaulle : 

Un élève désigné lit la citation : En un instant, il devint évident que tout le courage du monde ne pouvait résister à une telle puissance de feu.

Qu'évoque ce commandant ?

Il parle de la puissance de feu de l'artillerie allemande.

Il rend compte d'une nouvelle forme de guerre où le matériel industriel l'emporte sur le courage humain. L'absence de casque des soldats français montre que les effets du feu étaient très largement sous-estimé par l'état-major français. Les soldats français ne sont pas suffisamment préparés à cette guerre, alors que l'armée allemande met en oeuvre un plan efficace très offensif. Au début de la guerre, l'artillerie est mobile de part et d'autre. Les mitraillettes, qui datent des années 1890, peuvent tirer jusqu'à 600 coups par minute. Les canons d'artillerie bombardent des cibles au-delà du champ de vision. Les obus remplis de nombreuses balles sont particulièrement efficaces contre les groupes de soldats en terrain découvert.

état-major : groupe d'officiers commandant les opérations militaires

Lexique historique à mémoriser : trace écrite sur la fiche élève n°16 .

6. Exercice écrit : légender un dessin

collectif | 15 min. | découverte

Projection de la fiche élève n°16

Sur la fiche 16 exercice 1, légendez le dessin de l'artillerie.

Les mots l'artillerie lourde, la mitraillette, le canon, les obus sont expliqués.

Les mots sont donnés aux élèves, soit dans l'ordre, soit dans le désordre.

Les élèves complètent leur fiche au crayon à papier.

L'enseignant interroge les élèves à l'oral puis valide en projetant la fiche complétée.

Les élèves corrigent leurs fiches.

7. Témoignage : Robert, taxi dans la Marne, les 6 et 7 septembres 1914.

individuel | 20 min. | recherche

Ecoute du récit joué par des comédiens sous forme de témoignage vraisemblable

Les élèves suivent le texte sur leur fiche n°16.

Quelle est la mission des taxis, suite à l'ordre de réquisition ?

Tous les taxis doivent se rendre à Livry pour transporter les soldats.

D'où partent les taxis et où vont-ils ?

Ils partent de Paris et se rendent sur les zones des combats, près de la Marne.

Pourquoi transporter les soldats en taxi ?

Il y a urgence. Les troupes allemandes avancent très rapidement et ne sont plus qu'à 40km de Paris. Il faut vite bloquer l'armée ennemie grâce à une contre-offensive.

La majorité des soldats est transportée en trains et en camions. La réquisition des taxis, au nombre de 600, est un complément qui acquiert une forte valeur symbolique. Après un mois d'échecs sanglants, le général Joffre donne des ordres décisifs pour attaquer l'armée allemande sur un autre front. 

Soulignez les passages qui montrent que les taxis réquisitionnés étaient nombreux.

L'enseignant rediffuse le récit puis va aider individuellement les élèves en difficulté de lecture ou de compréhension.

Les élèves relisent le texte individuellement et souligne au crayon à papier.

L'enseignant projette le récit, interroge des élèves. 

La correction est projetée. Les élèves corrigent. 

8. Trace écrite

individuel | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Les élèves élaborent la trace écrite à l'oral en répondant à la question de départ : Comment commence la Première guerre mondiale ?

En projetant à nouveau les documents, l'enseignant veille à ce que les notions principales soient énoncées.

L'enseignant reformule la leçon.

Comment commence la Première guerre mondiale ?

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. La mobilisation générale est décrétée et tous les hommes rejoignent leur caserne. Envahie par le nord, la France stoppe l'avancée allemande à 50 kilomètres de Paris lors de la bataille de la Marne, menée par le général Joffre. La bataille des frontières est une guerre de mouvement marquée par une très forte puissance de feu de l'artillerie et des mitrailleuses. Les pertes humaines sont énormes.

Les élèves copient la leçon dans leur classeur d'histoire.

Les élèves en difficulté d'écriture colleront un texte à trou et le rempliront avec les mots importants.

Comment commence la Première guerre mondiale ?

Le 3 août ...................., l'................................ déclare la guerre à la .................. . La ..................................  .............................  est décrétée et ............  ........  ...................... rejoignent leur caserne. Envahie par le ................, la France stoppe l'avancée allemande à 50 kilomètres de Paris lors de la ............................  ......  ......  ................, menée par le ........................... .................. La bataille des frontières est ......... ...................  .......  .............................. marquée par une très ...................  ..............................  ......  .............. de l'artillerie et des mitrailleuses. Les ......................  .........................  sont énormes.

Les élèves apprendront cette leçon et reliront le lexique avant la séance suivante.