La littérature fantastique

- Lire aux élèves la nouvelle de Tchékhov "Le miroir déformant"

- Etablir collectivement la liste de ces "problèmes" (doutes et incompréhension) sur une affiche, en regroupant les questions proches.

- Demander aux élèves de répondre oralement à certaines questions de leurs camarades quand ils pensent avoir une réponse éclairante ou un début de solution.

DIFFERENCIATION:

- CM1: demander aux élèves, individuellement, de faire un résumé du texte (pas plus de quatre phrases) et de se centrer sur le rôle joué par le miroir. Leur demander de faire attention aux éléments à retenir: les personnages, les lieux, l'évènement fantastique.

- CE2: leur faire remplir la fiche recherche.

Les interprétations s'y donnent à lire, même de façon approximative:

       • pour certains, le miroir est déformant (hypothèse réaliste);

       • pour d'autres, il est "magique" (ils connaissent d'autres miroirs magiques - leur rappeler celui utilisé pa la marâtre dans la Belle au bois dormant, par exemple)

- Le maitre relit le texte en entier et montre aux élèves qu'il est programmé pour maintenir alternativement les deux hypothèses:

       • Si on le lit jusqu'à "Elle avait des goûts étranges, ma bisaïeule!", c'est l'option réaliste qui prévaut;

       • Jusqu'à "les chevaliers les plus beaux et les plus nobles!“, le fantastique resurgit;

       • Les deux paragraphes qui suivent font rebasculer du côté du réel;

       • Le dernier ouvre sur le bizarre.

- S'il reste du temps, faire illustrer le texte.

Poser des questions importantes:

- Peut-on valider une interprétation au détriment d'une autre? Non, car le lecteur reste dans l'indécision, dans l'hésitation qui est une des caractéristique du genre fantastique.

- S'agit-il d'un conte de fées? La question est délicate car les termes magique et encorceleur renvoient à l'univers connu du conte, dans lequel d'ailleurs, très souvent s'opère un renversement de la situation: le pauvre devient riche, le laid beau... Mais il faut attirer l'attention des élèves sur les grandes différences:

       • Les faits sont actuels, ancrés dans la réalité, avec des personnages bien différents de ceux des contes de fées (pas de roi, princesse, ogre...) et des références au réel sans cesse présente;

       • Le récit fantastique ne finit pas forcément bien, contrairement aux contes de fées, même si "Le miroir déformant" a une résolution ni heureuse ni malheureuse. Vérifier avec les autres textes qui seront étudiés.

       • Le récit est porté par un je, ce qui sort des conventions du merveilleux mais entre dans celles du fantastique: l'ancrage dans la réalité, l'irruption dans la réalité d'un évènement surnaturel, l'hésitation entre les deux, etc.

Plusieurs séances sur le partage culturel des textes; validation des critères dans les différentes lectures faites au cours de la période.

- Lire régulièrement aux élèves des nouvelles courtes du genre fantastique. Essayer de faire déterminer quand il s'agit d'un nouvelle fantastique "typique" correspondant aux caractéristiques données ou d'un genre prochen hybride.

Les lectures multiples permettent de constituer un horizon d'attente de plus en plus clair et une approche à la fois impliquée par l'interêt généré par ces nouvelles mais aussi distanciée par l'analyse des critères.

- Faire une affiche avec les titres lus et quelques éléments permettant de les conserver en mémoire mais aussi de les comparer, notamment sur la fin généralement "ouverte".

- Distribuer la liste d'oeuvres fantastiques (Un genre littéraire: le fantastique). Leur demander d'emprunter un livre de ce genre à la bibliothèque la prochaine fois qu'ils s'y rendront.

- LECTURE DU TEXTE: Nuit d'horreur de Guy de Maupassant

L'album de Chris Van Allsburg peut déclencher un élan d'écriture...

- Lire la préface qui brouille les pistes et intrigue: Harris Burdick a-t-il existé ou pas? Laisser les élèves s'interroger sur la notion d'auteur-illustrateur à partir de ce texte liminaire. Les discussions montrent la subtilité du procédé (part de mystification, part de réalité?) qui déstabilise et incite déjà à se poser des questions.

- Commenter la dernière phrase de la préface "Dans l'espoir que d'autres enfants soient inspirés par des dessins de Burdick, ils sont reproduits ici pour la première fois."

- Montrer les images les unes après les autres pour découvrir l'album.

- Travailler sur la première image pour que les élèves saisissent la construction de l'album: une image, un titre, une phrase.

       • Dans un premier temps, cacher le titre et la phrase en dessous de l'image, faire une analyse dénotative de l'image: que voit-on objectivement?

       • Qu'ajoutent le titre (Archie Smith, le prodige) et la phrase (- Une petite voix demanda:"est-ce que c'est lui?")  Prendre en considération les lumières et guider vers des possibles narratifs.

       • Faire des hypothèses à l'oral sur des suites possibles.

- Après rédaction, le maitre fait une première lecture orale de chacune des productions. Il favorise les échanges et les discussions autour de deux questions:

       • La nouvelle est-elle cohérente? Ce qui suppose la réactivation d'éléments travaillés en amont, dans d'autres séquences d'écriture, sur la construction d'un texte mais aussi la prise en compte de la spécificité de la nouvelle fantastique (à savoir que la situation finale peut rester ouverte).

       • S'agit-il d'une nouvelle fantastique? C'est l'occasion de reprendre les critères liés au genre et faire un tri raisonné entre:

         * Les nouvelles qui respectent tous les critères;

         * Les nouvelles qui sortent du cadre du fantastique.

- Demander aux élèves de discuter pour choisir les trois nouvelles les plus fidèles au genre ou celles qui mériteraient d'être retravaillées car l'intrigue de base est particulièrement intéressante, originale ou plaisante.

- Proposer des séances de réécriture et d'amélioration de ces trois nouvelles, d'abord à l'oral par des discussions par petit groupes sur les modifications à apporter, puis collectivement avec le groupe-classe.

- Les versions définitives sont validées, saisies sur un ordinateur et présentées aux parents et aux autres classes.