Un Secret, de Philippe Grimbert

Disciplines
Langage oral et écrit, Etude de la langue, Culture littéraire et artistique et Enseignement moral et civique
Niveaux
3ème.
Auteur
M. CARPIER
Objectif
- Pratiquer la lecture analytique.
- Lire et analyser des images mobiles.
- Étudier les motifs d’une œuvre littéraire.
- Comprendre les spécificités d’une œuvre.
- Développer ses connaissances sur la narration.
- Lire un roman autobiographique intégralement.
- Situer une œuvre dans un contexte historique et littéraire.
Relation avec les programmes

Cycle 4 - Programme 2016

  • Interagir dans un débat de manière constructive et en respectant la parole de l'autre.
  • Exprimer ses sensations, ses sentiments, formuler un avis personnel à propos d'une œuvre ou d'une situation en visant à faire partager son point de vue.
  • Percevoir l'effort de saisie de soi et de recherche de la vérité, s'interroger sur les raisons et les effets de la composition du récit ou du portrait de soi.
  • Comprendre les raisons et le sens de l'entreprise qui consiste à se raconter ou à se représenter .
  • Lire, comprendre et interpréter des textes littéraires en fondant l'interprétation sur quelques outils d'analyse simples.
  • Situer les textes littéraires dans leur contexte historique et culturel.
  • Reconnaitre les implicites d'un texte et faire les inférences et hypothèses de lecture nécessaires.
  • Connaître la relation entre textes littéraires, images illustratives et adaptations cinématographiques.
  • Connaitre les éléments d'analyse de l'image.
  • Connaître les procédés stylistiques.
  • Utiliser l'écrit pour réfléchir, se créer des outils de travail.
  • Communiquer par écrit et sur des supports variés (papier, numérique) un sentiment, un point de vue, un jugement argumenté en tenant compte du destinataire et en respectant les principales normes de la langue écrite.
Dates
Créée le 10 août 2018
Modifiée le 06 septembre 2018
Statistiques
2384 téléchargements
17 coups de coeur
Licence
CC-BY-NC-SALicence Creative Commons : Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage des conditions initiales à l'identique ?.

----> Cette séquence a été créée en collaboration avec Mme Belloche.

- Thématique : "Se raconter, se représenter".
- Projet final : repérer et analyser les motifs du roman.
- Séquence de 3e dédiée à l'étude complète du roman.
- Comment l’imaginaire permet-il de raconter l’horreur ?

Déroulement des séances

1

L'incipit de l'oeuvre

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Lire un incipit.
- Connaître le rôle d'un incipit.
- Formuler des hypothèses de lecture.
- Réviser quelques figures de style littéraires.
Durée
55 minutes (4 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Incipit d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.11 - 12) + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Hypothèses de lecture à partir de la 1ère phrase de l'oeuvre

individuel | 20 min. | recherche

L'enseignant(e) écrit au tableau la première phrase de l'oeuvre de Grimbert : "Fils unique, j’ai longtemps eu un frère." (p.11)

Lisez et observez attentivement la phrase inscrite au tableau et faites toutes les remarques nécessaires à l'oral.

Mise en commun en cours dialogué :

  • Passé composé = temps révolu.
  • Opposition entre la réalité et le fantasme.
  • Evocation d'un manque / d'un besoin / d'un désir.
  • Identité du narrateur et du frère non communiquée.
  • Antithèse entre le fait d'être fils unique et le fait d'avoir un frère.
  • Présence de la 1ère personne du singulier qui fait penser à l'autobiographie.

2. Activité 2 : Lecture à voix haute de l'extrait

collectif | 5 min. | découverte

Soyez attentif(ve) lors de la lecture à voix haute de ce passage.

3. Activité 3 : Relecture de l'extrait et réinvestissement de la notion d'incipit

individuel | 25 min. | réinvestissement

Relisez attentivement ce passage et notez en quoi c’est bel et bien un incipit (Quelles informations nous apporte-t-il ? Comment est-il construit ? Qu'a-t-il de particulier ou d'original ?).

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Omniprésence du « je » autobiographique.

  • Impératif qui exprime la nécessité : « falloir ».

  • Références à l'enfance, expression de souvenirs.

  • Justification du fantasme et de la création de son frère.

  • Imparfait itératif mis en exergue par l'expression « chaque jour ».

4. Travail à faire pour le cours suivant

individuel | 5 min. | recherche

Lisez le chapitre I du roman dans sa totalité (l.11 à 32) et complétez la feuille de route de la structure de l'oeuvre.

2

L'Histoire avec un grand "H"

Dernière mise à jour le 06 septembre 2018
Discipline / domaine
Culture littéraire et artistique
Objectif
- Exprimer un avis / une opinion à l'oral.
- Découvrir d'autres textes autobiographiques.
- Situer une oeuvre dans son contexte historique.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Chapitre I d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.11 - 32) + extraits de "W, ou le souvenir d'enfance", de Georges Pérec + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Hypothèses sur le contexte historique de l'oeuvre

groupes de 4 | 10 min. | recherche

À l’oral, faites vos retours sur le chapitre I du roman. À votre avis, dans quel contexte historique ce récit s’inscrit-il ?

Mise en commun en cours dialogué :

  • Seconde Guerre mondiale
  • Page 16 : évocation de la circoncision (peut faire penser aux traditions juives)
  • Pages 16 - 17 : évocation de la guerre + modification du nom de famille (qui ne fasse plus "juif")

2. Activité 2 : Carte mentale sur la Seconde Guerre mondiale

groupes de 4 | 15 min. | recherche

En groupes de 4, élaborez une carte mentale à partir de l’élément central suivant : « Seconde Guerre mondiale, 1939 – 1945 ». Ajoutez tous les mots ou expressions qui vous font penser à ce contexte historique.

Mots censés être présents dans la carte mentale de chaque groupe :

  • Juifs
  • Hitler
  • Shoah
  • Camps
  • Censure
  • Nazisme
  • Fascisme
  • Idéologie
  • Dictature
  • Génocide
  • Etoile jaune
  • Déportation
  • Propagande
  • Totalitarisme
  • Extermination
  • Chambres à gaz

3. Activité 3 : Comparaison entre l'oeuvre de Grimbert et celle de Pérec

groupes de 4 | 30 min. | recherche

Toujours en groupes de 4, lisez attentivement les deux extrait de l’œuvre de George Pérec intitulée W, ou le souvenir de l’enfance. Puis, interrogez-vous sur la façon dont cet écrivain a structuré son autobiographie : Voyez-vous des similitudes avec cette de Philippe Grimbert ? Rédigez vos arguments et exemples en quelques courts paragraphes.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Texte qui évoque la Shoah.
  • Jeu sur la structure des temps.
  • Opposition et jeu entre le réel et le fictif.
3

Une rencontre idéalisée

Dernière mise à jour le 19 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Comparer deux extraits.
- Etudier les procédés permettant l'idéalisation.
- Lire, comprendre et analyser un extrait filmique.
- Revoir le lexique de l'analyse cinématographique.
Durée
55 minutes (5 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Extrait d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.43 - 45) + extrait du film "Un Secret" réalisé par Claude Miller + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Lecture à voix haute du début du chapitre 2

collectif | 10 min. | découverte

Soyez attentif(ve) pendant la lecture à voix haute du chapitre II.

2. Activité 2 : Lecture individuelle des pages 43 à 45 + analyse de l'extrait

individuel | 15 min. | recherche

Lisez individuellement les pages 43 et 44 du roman et répondez aux questions suivantes en faisant des phrases complètes et en justifiant vos réponses :

  1. Donnez un titre à cet extrait.
  2. De quelle manière le narrateur imagine-t-il la rencontre de ses parents ?
  3. Repérez le vocabulaire utilisé en vous demandant ce qu’il a de particulier.
  4. Comment pourrait-on qualifier cette rencontre ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  1. La femme statue / Un désir incontrôlable / Un corps parfait / Le chasseur / Jeu de séduction etc.
  2. Le narrateur imagine une rencontre idéalisée et symbolique dans laquelle ses deux parents ont une apparence parfaite. Il imagine ainsi une rencontre idyllique et très imagée, centrée sur leur attirance et leur désir respectifs. La rencontre de ses parents est également imaginée avec les stéréotypes liés à la séduction (dîner, décapotable etc.).
  3. Le vocabulaire utilisé est particulier dans le sens où il est extrêmement mélioratif dès qu'il s'agit de décrire l'apparence physique de Tania. Cependant, elle ne s'exprimer pas et ne pense pas, mais n'est vue qu'à travers son corps, elle est donc réifiée. Ensuite, on remarque le champ lexical de la chasse animalière dans tout le portrait de Maxime : "proie", "charge son regard", "conquêtes" etc.
  4. On pourrait qualifier cette rencontre de "passionnée", "enflammée", "coup de foudre", "réciproque", "sensuelle".

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez en rouge le bilan de la séance dans le tableau ci-dessous.

L'imagination du narrateur lui permet de se créer un passé extraordinaire et heureux par l'intermédiaire de la rencontre de ses parents. En imaginant volontairement une rencontre idyllique où ses parents font figure d'êtres humains "parfaits", il s'imagine descendant d'une lignée sans défaut, ce qui lui permet de reprendre confiance en lui et de se revaloriser, de s'imaginer "parfait" lui aussi.

4. Activité 4 : Visionnage de l'extrait filmique et comparaison avec l'extrait littéraire

individuel | 15 min. | réinvestissement

Soyez attentif(ve) pendant le visionnage de l’extrait du film « Un Secret », réalisé par Claude Miller et adapté du roman de Philippe Grimbert. Pendant le visionnage, prenez des notes et comparez le film et le roman.

Mise en commun en cours dialogué :

  • Travail approfondi sur l'esthétique du film : utilisation de codes couleur pour distinguer le temps présent du temps passé.
  • Choix original car contrairement aux codes du cinéma, le noir et blanc est employé pour les moments présents, et la couleur pour les instants passés.
  • Dans le film, symbolique du "miroir" présent dès la scène inaugurale, qui met en valeur le problème d'identité et le sentiment d'infériorité de Philippe Grimbert.
  • Omniprésence d'un jeu de regards entre Maxime et Tania. Cette dernière est constamment idéalisée, caméra en contre-plongée pour donner l'impression qu'elle est grande.

5. Travail à faire pour le cours suivant

individuel | 5 min. | recherche

Lisez le chapitre II dans sa totalité, et continuez de compléter la feuille de route de la structure du récit.

4

L'imaginaire comme refuge

Dernière mise à jour le 19 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Faire une étude comparative.
- Lire et analyser une image fixe.
- S'interroger sur l'importance de l'imaginaire.
- Découvrir d'autres récits autobiographiques.
Durée
55 minutes (4 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Extrait d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.13 - 14) + extrait du "Journal" d’Anne Frank + couverture du roman "Une petite fille privilégiée" de Francine Christophe (Édition Pocket) + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Lecture individuelle des deux extraits et travail comparatif

individuel | 20 min. | recherche

Après avoir lu les deux extraits autobiographiques, complétez le tableau suivant.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

 

POINTS COMMUNSDIFFERENCES
  • Ami imaginaire
  • Souvenir d'enfance
  • Contexte historique
  • Récit autobiographique
  • Âge du narrateur
  • Anne Frank vit la Shoah
  • Grimbert subit le manque
  • Pas le même genre littéraire

 

2. Activité 2 : Questions sur l'image

individuel | 20 min. | recherche

Quel lien pouvez-vous établir entre ces deux extraits et la couverture projetée au tableau ? Selon vous, pourquoi ces enfants se créent-ils un ami imaginaire ? Vous pouvez vous appuyer sur d’autres extraits du livre ou des exemples personnels pour justifier votre réponse.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Grimbert s'est créé un ami imaginaire pour ne plus être seul : "Un jour enfin je n’ai plus été seul" (l.1). Pour lui, cette peluche de chien devient un frère imaginaire et un confident : "La nuit qui a suivi je pressais pour la première fois ma joue mouillée contre la poitrine d’un frère. Il venait de faire son entrée dans ma vie, je n’allais plus le quitter" (l.11 - 12). Ce frère est également une projection de l'enfant fort et courageux qu'il ne sera jamais : "Je m’étais créé un frère derrière lequel j’allais m’effacer, un frère qui allait peser sur moi, de tout son poids" (l.18 - 19).
  • Pour Anne Frank, le personnage imaginaire qu'est Kitty lui sert de prétexte à raconter son quotidien : "J’ai l’impression que tu ne comprends rien à ce que je te dis aujourd’hui, c’est pourquoi je vais commencer par te raconter ce qui s’est passé dimanche après-midi" (l.5 à 7). Mais c'est surtout pour affronter la violence de la réalité qu'Anne se confie à cette amie imaginaire : "Cela m’a fait un choc terrible, une convocation, tout le monde sait ce que cela veut dire, je voyais déjà le spectre des camps de concentration et de cellules d’isolement et c’est là que nous aurions dû laisser partir Papa" (l.13 à 15).
  • Lorsqu'on est petit, on ressent le besoin irrépressible d'avoir son doudou avec soi, pourquoi ? Parce qu'on n'est plus seul, parce que le doudou nous réconforte, nous calme, nous apaise, nous tient compagnie.
  • La couverture est en lien avec les extraits car elle représente une sorte de doudou (sans doute un petit lapin ou un chien), mais sa particularité est qu'il est constitué d'épluchures de pommes de terre. A ce détail atypique s'ajoute la présence de l'étoile jaune portée par la communauté juive durant la Seconde Guerre mondiale. Par conséquent, cette peluche factice représente les camps (où les déportés mourraient de faim).

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopie en rouge le bilan de la séance.

Pour tout être humain, et plus particulièrement pour les enfants, l'imaginaire permet de surmonter la violence de la réalité et de raconter l'horreur de la guerre de manière indirecte afin de ne pas s'y confronter frontalement. En définitive, l'imaginaire peut être quelque chose de salvateur pour toute personne pour qui la réalité est trop dure à affronter.

4. Travail à faire pour le cours suivant

individuel | 5 min. | recherche

Lisez le chapitre III dans sa totalité et continuez de compléter la feuille de route de la structure du récit.

5

Une identité indicible

Dernière mise à jour le 19 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Participer à un débat moral.
- Appréhender la notion d'intertextualité.
- Savoir ce qu'est une périphrase et son utilité.
- Repérer les sous-entendus implicites d'un texte.
Durée
55 minutes (5 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Informations théoriques
Avant cette séance, les élèves devront avoir lu le chapitre IV dans sa totalité (p.85 à 154).
Remarques
Supports : Extrait d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.129 - 130) + groupement d'extraits de périphrases désignant les Juifs + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Lecture individuelle du groupement de textes + questions

individuel | 15 min. | recherche

Expliquez ce que révèlent ces phrases sur le narrateur, et pourquoi ce dernier ne nomme jamais ses origines.

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • On retrouve dans ces phrases le champ lexical de l'indicible et du secret.
  • Le narrateur ne nomme jamais ses origines par peur d'affronter la vérité, mais aussi par honte.
  • On voit bien que toute la famille du narrateur nourrissent cette culture du secret propre aux Grimbert.
  • On apprend que la famille Grimbert a modifié l'orthographe de son nom de famille afin d'effacer toute trace de son identité juive.
  • On a donc à plusieurs reprises des mots et expressions tels que "silence", "société secrète", "deuil invisible", "mutilant les patronymes".
  • Toutes ces phrases montrent que c'est pourtant en apprenant la vérité sur ses origines et son identité que le narrateur se sent "plus fort".

2. Activité 2 : Analyse de l'extrait (p.129 - 130)

individuel | 15 min. | recherche

Que fait Hannah dans l’extrait des pages 127 à 130 ? Quelles sont les conséquences de ses actes ? Pourquoi est-elle comparée à Médée ? Que fait Hannah que ne fait aucun autre personnage ?

Correction et mise en commun en cours dialogué :

  • Elle se sacrifie, et sacrifie aussi son fils, peut-être par peur d'affronter les camps seule ?
  • Ses actes auront des conséquences désastreuses, puisque non seulement elle sera envoyée aux camps, mais son fils y sera également déporté.
  • Elle choisit de montrer ses vrais papiers d'identité, elle est ainsi la première (et la seule) à réellement assumer son identité juive et à la revendiquer.
  • Elle préfère mourir que de continuer à vivre un amour non réciproque, elle préfère se condamner à mort plutôt que de poursuivre cette mascarade.
  • Hannah est consciente de l'amour qui règne entre Maxime et Tania, elle a compris que son époux ne l'aime plus, voire n'a jamais été amoureux d'elle.

"L'intertextualité" est le fait d'insérer dans une oeuvre des références à d'autres oeuvres. Ex. : Une pièce de théâtre qui fait référence à une autre pièce de théâtre, ou encore un film dans lequel on trouve des références et allusions à un autre film. De ce fait, l'intertextualité jour le rôle d'un "clin d'oeil" fait aux lecteurs ou aux spectateurs.

3. Activité 3 : Bilan de la séance

collectif | 10 min. | mise en commun / institutionnalisation

Recopiez en rouge le bilan de la séance.

Tout au long de son récit, Philippe Grimbert a de la difficulté à assumer ses origines à cause du poids de l’Histoire : d'où le travestissement de son nom de famille et l'omniprésence des non-dits et des secrets. Contrairement à tous les membres de la famille Grimbert, Hannah est la seule qui assume son identité. D'ailleurs, c'est en "désignant" et en "nommant" son fils qu'elle se condamne à mort avec lui.

4. Activité 4 : Mini débat sur l'acte d'Hannah

collectif | 10 min. | entraînement

Comment comprenez-vous le geste d’Hannah ? Est-il louable ou condamnable selon vous ?

Débat en classe, en cours dialogué :

  • Louable car elle assume son identité juive.
  • Louable car on peut voir cela comme un acte de rébellion et de courage.
  • Louable car on comprend ce qu'elle peut ressentir, on peut se mettre à sa place et comprendre son acte.
  • Condamnable car c'est un acte de faiblesse que de choisir d'affronter la mort plutôt que la vie.
  • Condamnable car elle ne se sacrifie pas seule, elle entraîne son fils avec elle, ce qui peut être vu comme un acte égoïste.
  • Condamnable car c'est peut-être pour elle uniquement un moyen de se venger du mal que lui a fait Maxime en jouant avec ses sentiments.

5. Travail à faire pour le cours suivant

individuel | 5 min. | recherche

Lisez le chapitre V dans sa totalité (p.157 à 172) et continuez à compléter la feuille de route de la structure du récit.

6

L'épilogue du roman

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Langage oral et écrit
Objectif
- Analyser la structure d'un roman.
- Comprendre les enjeux d'un épilogue.
- Élaborer un bilan de l'étude d'un roman.
Durée
55 minutes (3 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Supports : Épilogue d'"Un Secret", de Philippe Grimbert (p.177 à 185) + feuille de route de la structure de l’œuvre à compléter entre chaque séance.

1. Activité 1 : Correction de la feuille de route de la structure du récit

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation

Correction et mise en commun en cours dialogué :

 

 

Temps utilisés

Titre possible

Résumé

Chapitre I

(p. 11 à 32)

Imparfait / passé simple

Une enfance torturée

Récit de l’enfance du narrateur

Chapitre II

(p. 35 à 55)

Présent de l'indicatif : énonciation et narration

Le rêve d'une famille idéale

Reconstruction, imaginée puis basée sur la vérité de l’histoire de ses parents

Chapitre III

(p. 59 à 81)

Imparfait / passé simpleLouise / La révélationRécit de l’enfance du narrateur

Chapitre IV

(p.85 à 154)

Présent de l'indicatif : énonciation et narrationLe sacrifice d'HannahReconstruction, imaginée puis basée sur la vérité de l’histoire de ses parents

Chapitre V

(p.157 à 172)

Imparfait / passé simpleLe réveil des souvenirsRécit de l’enfance du narrateur

Épilogue

(p.175 à 185)

Imparfait / passé simpleLe rôle de la littérature

Passé relativement proche, vie d'adulte et de père, naissance du projet d’écriture

2. Activité 2 : Questions

collectif | 20 min. | réinvestissement

En cours dialogué poser les questions suivantes :

  1. Pourquoi avoir choisi un « cimetière de chiens » pour clôturer son autobiographie ?
  2. Que fait Grimbert de sa colère ?
  3. À quoi doit servir ce livre selon Grimbert ?

Mise en commun en cours dialogué :

  1. Choisir un « cimetière de chiens » pour clôturer son autobiographie permet de faire une comparaison avec les tombes des soldats de guerre, mais c'est aussi un moyen d'évoquer l'absence de sépulture des juifs, morts dans l’anonymat. De plus, ce « cimetière de chiens » constitue le point de départ du projet d’écriture de Grimbert.

  2. « Qu’allais-je faire de ma colère ? Profaner ces lieux, couvrir ces stèles d’inscriptions injurieuses ? Je m’en suis voulu, ces pensées ne me ressemblaient pas. » : cette citation laisse supposer que Grimbert va plutôt choisir de rendre hommage et de témoigner.

  3. Pour Philippe Grimbert, ce livre doit servir de témoignage historique d'une part, et d'une sépulture pour son frère et sa famille d'autre part : « Ce livre serait sa tombe. »

3. Activité 3 : Bilan de la séquence

collectif | 20 min. | mise en commun / institutionnalisation

Un Secret est un roman autobiographique qui oppose la réalité à la fiction et à l'imaginaire. La dédicace « A Tania et Maxime, à Simon », présente au tout début du roman, peut nous faire penser que ces trois personnes ont bel et bien existé. L'auteur du roman joue sur l'implicite, l'indicible et les non-dits, notamment à travers l'évocation régulière de son nom de famille dans le roman. En conclusion, on peut dire que Un Secret est un témoignage historique par la fiction, mais aussi un hommage et une sépulture symbolique de Simon, qui a perdu la vie dans les camps.

7

La Vie est Belle, un film de Roberto Benigni

Dernière mise à jour le 10 août 2018
Discipline / domaine
Culture littéraire et artistique
Objectif
- Lire, comprendre et analyser un film.
- Émettre une critique constructive à l'oral.
- Réinvestir les thématiques de la séquence.
- Partager ses impressions en classe entière.
Durée
135 minutes (2 phases)
Matériel
- Cahier / classeur
- Trousse remplie
Remarques
Support : "La Vie est Belle", film de Roberto Benigni (1998).

1. Activité 1 : Visionnage du film

collectif | 120 min. | découverte

2. Activité 2 : Débat en classe entière + impressions des élèves sur le film

collectif | 15 min. | mise en commun / institutionnalisation